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"Pour devenir curieux des maths et des sciences", à partir du collège...

Créativité, beauté, universalités, génie... Que l'on qualifie les mathématiques ou l'art, les mêmes mots reviennent. Signe d'un lien secret unissant des domaines que tout semble opposer?

a géométrie incarne une forme de rationalité que l'on retrouve dans maints aspects de la civilisation grecque ancienne, l'urbanisme, les arts ou les théories politiques. Pourtant, c'est une discipline récente: il n'y a ni dieu, ni muse de la géométrie...

Dans «Zéro», le mathématicien Denis Guedj raconte l'histoire de l'invention du zéro à travers les cinq vies de la jeune Aémer, de la Mésopotamie à l'Irak actuel. Captivant.

Pascal construit dans le Traité de la roulette des techniques géométriques très élaborées pour résoudre dix-huit problèmes ayant trait à la cycloïde (roulette). Il n’y a pas encore, en 1658, d’algorithme pour calculer une “intégrale”. Alors Pascal décompose la roulette en une multiplicité de cercles, crée des outils géométriques de calcul en subdivisant des lignes à l’infini, fait rentrer les « petites portions » ainsi obtenues dans un réseau d’échanges virtuoses, applique le tout au cercle et résout les problèmes...

Etudiant les tout premiers documents mathématiques chinois, Karine Chemla, chercheur au laboratoire « Recherches en épistémologie et en histoire des sciences et des institutions scientifiques », REHSEIS, (CNRS-Université Paris 7, Paris), est parvenue à des conclusions qui bousculent certaines idées reçues sur l’histoire des mathématiques...

François Viète (1540-1603) aurait sans doute marqué plus profondément l’histoire des mathématiques s’il avait eu le temps d’éditer ses travaux et d’y accorder plus de loisir. On découvrira ici non seulement une vue complète de son œuvre mais aussi – et surtout – la carrière d’un homme politique dans une époque extrêmement troublée...

Les mots espérance, sort, chance, hasard ont-ils la même signification ? Le concept d’espérance a-t-il précédé historiquement celui de probabilité ? Comment la « géométrie » du hasard initiée par Pascal et Fermat au milieu du XVIIe siècle a-t-elle été propagée dans le monde savant ?

Dans une petite ville du Massachusetts apparaît, au début des années 1980, un nombre important de leucémies infantiles. Faut-il s’inquiéter ? La statistique « inductive » montra que le nombre de cas observés était « significativement » supérieur à la normale et permit de mettre en évidence le syndrome du trinitrotoluène...

La formule dite de Stirling, qui donne une évaluation de n! pour les grandes valeurs de n, est au centre des travaux menés au début du XVIIIe siècle sur les problèmes probabilistes de passage à la limite et d'approximations. Cet article peut se présenter comme un complément au texte sur le théorème de de Moivre-Laplace. La découverte des évaluations de n! par de Moivre et Stirling a donné lieu à des travaux concomitants de ces deux mathématiciens avec des échanges de correspondance, des corrections mutuelles d'erreurs. Ces travaux se situent à un moment que l'on peut qualifier de paradoxal dans l'histoire des mathématiques. En effet les méthodes infinitésimales se développent alors de plus en plus ; elles permettent d'aborder et de résoudre des questions nouvelles. Mais la véracité des résultats obtenus ne peut plus être légitimée par une synthèse démonstrative à la grecque. Il faut donc innover, expérimenter, confronter les résultats obtenus par différentes méthodes ou différents auteurs, avant de pouvoir être sûr de la scientificité d'un énoncé. Nous savons de plus aujourd'hui que certains outils étaient employés sans la rigueur (au sens moderne du terme) nécessaire. Ce sont donc les tours et détours des démarches analytiques du début du XVIIIe siècle que nous voudrions montrer dans ce texte.