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Jean le Rond D'Alembert (1717-1783) 

 Dossier coordonné par Pierre Crépel

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D'Alembert : Mathématicien des Lumières

Sous la direction de Pierre Crépel  (CNRS)


Ce dossier est composé d'une série de onze articles, à partir desquels a été réalisé le numéro 39 des Génies de la Science paru en mai 2009. Les articles seront mis en ligne progressivement, au rythme d'un article tous les deux mois environ.

CultureMATH remercie la rédaction des Génies de la Science qui a généreusement accepté la diffusion de ces documents. Les lecteurs sont vivement encouragés à découvrir dès maintenant l'ensemble du dossier publié (pour le commander, cliquer ici). 

SOMMAIRE

1- La science, toujours ...  - résumé - article 
2- Le Traité de dynamique - résumé - article
3- La science des écoulements- résumé - article
4- À la conquête de la précession - résumé - article
5- Mathématicien sous estimé - résumé - article
6-  Dans le dédale de l'Encyclopédie- résumé - article
7-  Doutes sur les probabilités -résumé - article
8- Littérature, histoire et philosophie- résumé- article
9-  Les polémiques de la raison- résumé - article 
10- La course aux lunettes achromatiques- résumé - article
11- L'empreinte de D'Alembert - résumé - article




1- La science, toujours ...

Difficile d'avoir, plus que D'Alembert, pignon sur rue, au milieu du Siècle des Lumières. Rédacteur du "Discours préliminaire" de l'Encyclopédie, l'ouvrage phare de l'époque, membre de toutes les académies, correspondant privilégié de Voltaire et de quelques souverains éclairés: D'Alembert est l'homme public par excellence. On attendrait donc que rien de sa vie ne puisse nous échapper et qu'il suffise d'ouvrir n'importe quel dictionnaire biographique réel ou  virtuel pour connaître tant l'essentiel que l'anecdotique. 
Et pourtant  ... On en sait encore assez peu sur sa jeunesse, même si quelques études récentes nous éclairent sur sa formation; quant à la variété de ses découvertes, à la profondeur réelle de ses travaux parfois déroutants et à la réalité de ses relations sociales, leur examen est encore loin du but. Ce premier chapitre présente divers aspects de la biographie du savant, en insistant sur les plus inattendus.


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2- Le Traité de dynamique de D'Alembert

Le Traité de dynamique (1743) est le premier ouvrage de Jean Le Rond D'Alembert (1717-1783). Ce livre de mécanique analytique entend poser de nouveaux fondements pour cette science, un critère de clarté président à l'énoncé de trois principes fondamentaux dont la combinaison permettrait de résoudre tous les problèmes de mécanique. Comprendre cette velléité de refondation passe par l'examen d'un contexte philosophique, en particulier la prise en compte de thèses de Nicolas Malebranche (1638-1715), ainsi que par l'examen de travaux scientifiques contemporains.
Cet article vise alors à présenter les aspects essentiels, tant d'un point de vue scientifique que philosophique, d'un livre qui, dès sa publication, assura à D'Alembert une reconnaissance auprès de ses pairs.



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3- La science des écoulements

Avec Daniel Bernoulli, Jean Bernoulli et Euler, D'Alembert est l'un des quatre grands artisans du processus de construction théorique de la science du mouvement des fluides qui s'étend entre 1738 et 1755. Il est en particulier l'auteur de trois grands traités : le Traité des fluides, publié en 1744 et qui contient une théorie unidimensionnelle des écoulements dans la droite lignée de celle de l'Hydrodynamica de Daniel Bernoulli ; puis les Réflexions sur la cause générale des vents (1747) et l'Essai d'une nouvelle théorie de la résistance des fluides (1752), fondés sur l'utilisation du calcul différentiel et intégral de fonctions de plusieurs variables et dans lesquels il inaugure une nouvelle approche, dite analytique, dont Euler s¹inspirera quelques années plus tard pour établir ses célèbres équations. Après 1755, D'Alembert continuera à produire de nombreuses recherches dans ce domaine, notamment motivées par ses échanges avec Lagrange sur le sujet ou dans le cadre de la violente polémique scientifique qui l'opposera à Borda dans le courant des années 1760 et 1770. Nous proposons ici un panorama de ces deux grandes phases de son oeuvre en la matière, complétée par une présentation synthétique de ses deux méthodes (unidimensionnelle et analytique) de mise en équation du mouvement des fluides.


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4- À la conquête de la précession

Bien qu'elle fut découverte par l'astronome grec Hipparque au IIème siècle av. J.C., il a fallu attendre la fin du  XVIIème siècle  pour qu'une explication soit donnée par Newton du mouvement de la précession des équinoxes, qui consiste en un déplacement de l'axe de rotation de la terre dans l'espace selon un cône dans une période de 26 000 ans. En 1748 D'Alembert s'attaque lui aussi avec une très grande motivation au sujet. Il publie dès l'année suivante ses "Recherches sur la précession des équinoxes & sur la nutation de l'axe de la Terre dans le système Newtonien". Dans cet ouvrage d'astronomie théorique,  D'Alembert tout en reconnaissant le génie de Newton souligne les imperfections de ses calculs, et établit pour la première fois une théorie très précise et exacte non seulement du mouvement de précession mais aussi de la petite boucle de nutation découverte deux ans auparavant par Bradley...


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5- D'Alembert, un mathématicien sous-estimé

Selon une idée répandue, la créativité mathématique de D'Alembert était motivée par la résolution de problèmes physiques. Pourtant, l'œuvre du savant contient aussi des mémoires de mathématiques pures. Existe-t-il, alors, un conducteur à sa démarche dans ce domaine ? Répondre à cette question n'est pas aisé. On ne trouve pas dans l'œuvre de D'Alembert de traité ou d'ouvrage consacré exclusivement aux mathématiques qui pourrait servir de référence et de source. Bien que parfois conséquents, ses mémoires de calcul intégral, souvent publiés dans les recueils académiques, ne prennent que rarement la forme d'un traité structuré. Par ailleurs, les mathématiques sont souvent disséminées dans des écrits portant sur d'autres sujets et elles apparaissent de manière impromptue au fil des textes. Ajoutons que le style dalembertien est désordonné et peu pédagogique - tendance qui s'accentue avec l'âge...
Jusqu'à aujourd'hui, cette situation délicate a dissuadé les historiens d'entreprendre des synthèses sur le thème des mathématiques chez D'Alembert. L'édition en cours des œuvres complètes du savant apporte un point de vue nouveau sur les recherches mathématiques de D'Alembert : se dessine une œuvre mathématique certes souvent inspirée des problèmes physiques, mais qui s'en détache pour exister à part entière. Nous évoquerons surtout ici deux apports qui ont inscrit l'œuvre de D'Alembert dans l'histoire des mathématiques : sa preuve du théorème fondamental de l'algèbre et l'élaboration d'une première théorie des équations aux dérivées partielles digne de ce nom.


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6- Dans le dédale de l'Encyclopédie

D'Alembert a signé environ 1700 articles, dont 90 % d'articles scientifiques parmi lesquels 90 % concernent les mathématiques au sens large, c'est-à-dire comprenant la mécanique, l'hydrodynamique, l'acoustique, l'astronomie, l'optique. C'est à ces derniers qu'est consacré ce chapitre.


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