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Publications d'Ahmed Djebbar, historien de mathématiques.

Cet ouvrage répond à une double exigence: d'une part expliquer comment la construction de l'édifice mathématique se mêle à des questionnements philosophiques; de l'autre, offrir une introduction élémentaire aux théories mathématiques des nombres naturels, rationnels et réels. L'objectif est de présenter un modèle de rigueur dont le raisonnement philosophique devrait pouvoir s'inspirer...

Les jeunes scribes de Mésopotamie apprenaient il y a 4000 ans à calculer en base soixante à l'aide de tables et d'algorithmes. Les amateurs d'aujourd'hui peuvent suivre leurs traces. Sous la forme de fiches pratiques utilisables en classe, ce dossier propose des séquences d'enseignement de l'art du calcul à la façon des scribes anciens, appuyées sur des brouillons d'argile réalisées par des écoliers de Nippur. Des collègues de Poitiers et de Besançon racontent comment ils ont fait revivre l'espace de quelques heures des écoles de scribes avec leurs élèves.

Un petit film de P. Trivic (la Tempête) dans le cadre du "quart-d'heure mathématique" sur les systèmes mélangeants, commenté par le savant géométre Marcel Berger, diffusé sur la 7 le 24 novembre 1990 à 22h30, présentait une séquence particulièrement percutante : Le portrait de Poincaré -initiateur de la théorie du Chaos- était déstructuré par une transformation dite de la pâte feuilletée (on étale la pâte intialement en carré, et on replace les morceaux débordants pour reconstituer le carré). Puis –oh miracle- au bout de 241 opérations dé-structurantes, le portrait de Poincaré réapparaissait "intact".

Cet article aborde, en l'inscrivant dans une réflexion historique, une question que se pose en permanence l'institution scolaire, et que l'actualité vient de remettre au premier plan, pour ce qui est de l'élémentaire, avec la publication de l'Avis de l'Académie des Sciences sur la place du calcul dans l'enseignement primaire.

Cet article examine une activité procédurale dénommée « jeux de ficelle » (« string figures » en anglais) et pratiquée dans de nombreuses communautés de tradition orale. L’analyse de certaines sources ethnographiques montre que la création des jeux de ficelle provient d’un travail intellectuel développé dans ces communautés autour des concepts de « procédure », d’ « opération », de « sous-procédure », de « transformation » et d’ « itération ». Ce travail a consisté en l’élaboration d’algorithmes résultant d’investigations sur des configurations spatiales d’une grande complexité. De ce point de vue, l’objet « jeu de ficelle » apparaît comme le produit d’une activité mathématique.