Christine Proust, Equipe REHSEIS
La numération sexagésimale positionnelle est attestée en Mésopotamie depuis la fin du troisième millénaire ; elle est réservée aux textes mathématiques. Ses grands principes sont les suivants :
Il n'y a que deux signes pour exprimer tous les nombres : 1 () et 10 ()
La numération est basée sur 59 « chiffres ». Ces chiffres sont écrits en répétant les 1 et les 10 autant que nécessaire (comme dans la numération égyptienne, par exemple)
unités :
dizaines :
Exemple : = 59
La numération obéit à un principe de position à base soixante : le 1 () de chaque position vaut soixante fois plus que celui de la position précédente (à droite).
Exemples :
= 1.3 (1 soixantaine et 3 unités, soit 63 en numération décimale)
= 2.15 (2 soixantaines et 15 unités, soit 135 en numération décimale)
Il n’y a pas de signe pour le chiffre zéro. L’écriture cunéiforme des nombres positionnels n’indique donc pas l’ordre de grandeur, comme nous le faisons en écrivant des zéros pour distinguer une unité (1), une dizaine (10), un dixième (0,1). Le signepeut désigner le nombre 1, ou 60, ou 1/60, ou toute puissance de 60. Il en est de même pour tous les autres nombres : peut désigner 2, ou 2×60, ou 2/60, etc. Les nombres sont donc définis à un facteur 60^n près, n entier positif ou négatif. Ce système est équivalent à ce que nous appelons aujourd’hui une écriture en « virgule flottante ».
Par exemple, le produit 9×20 de la table de 9 (voir les tables de multiplication) s’écrit 3, et non 3.0.
Exercice: écrire en base 60, à la façon des scribes, les nombres suivants.
100
120
600
1000
2007
245 466 735