D'Alembert: Mathématiciens des Lumières

À la conquête de la précession

Jean Souchay

Dossier corrdonné par Pierre Crépel


Encart 2 : Extraits du tome IV (rédigé par Jérôme Lalande) de l'Histoire des mathématiques de Montucla

 

D'Alembert ne pouvoit manquer d'examiner aussi cet objet; il l'a fait dans ses Recherches sur différens points importans du systême du monde; et en supposant la parallaxe du soleil de 15'', et la raison des masses de la lune et de la terre de 1 à 79, il trouvoit 11''. Mais d'Alembert connoissant peu les ouvrages des astronomes, choisissoit mal ses données, et ses résultats ont été presque toujours incomplets. Lacaille dans ses tables la réduisit à 8'' 4. [Montucla, 1802, p. 43]

Le Monnier étoit son ancien ami; aussi dans l'Encyclopédie, les articles d'astronomie, qui étoient tous de d'Alembert, se réduisoient souvent à dire: voyez les Institutions astronomiques; je les refis presque tous dans les supplémens in-fol. qui parurent en 1776. [Montucla, 1802, p. 71]

Au sujet de cette espèce d'équilibre [instable], le P. Boscovich, qui avoit donné sur cette matière des recherches ingénieuses et savantes en 1755, fut attaqué par d'Alembert (Opusc. 1761, t. I, p. 246); il n'aimoit pas les Jésuites, parce que l'on avoit critiqué l'Encyclopédie dans le Journal de Trévoux, et il a persécuté le P. Boscovich toute sa vie; mais celui-ci prouva complettement que d'Alembert avoit tort, dans une note insérée, en 1770, dans la traduction de son ouvrage sur la mesure de la terre, Voyage astron. et géograp. p. 449. Le P. Boscovich ne faisoit pas autant de calcul intégral que d'Alembert, mais il avoit bien autant d'esprit. [Montucla, 1802, p. 188]

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[Montucla, 1802]

Montucla, Jean-François, Histoire des mathématiques, Tome quatrième, Ed. Henri Agasse, Paris 1802, achevé et publié par Jérôme De La Lande.

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